La laisse assonancée du Vingt Avril Vingt Vingt
Des alexandrins de prose que j'ai prélevés dans des titres
Et débuts d’articles de presse ce lundi 20 avril 2020,
Par cet étrange temps de nos confinements,
Syllabes en ajouts à partir de titres ou de fins de vers
D’un poète centenaire mort ou vif
Et pratiquant l’assonance à tout va.
Pour sa terre natale, son ami Max,
pour la chambre "encombrée De rivières sauvages"
pour Hélène son amour capital,
pour les reprises du courage.
En Colombie les chiffons rouges de la faim dans la table
Faut-il rouvrir les librairies en Italie ? ton visage
Ce laboratoire chinois pointé du doigt ? mon dernier voyage
Passer sa vie en quarantaine sur une île pouvoir être sage
Comment l’virus chamboule la démocratie Je m’évade
C : « Nous sommes tous devenus amérindiens ! »de quelques larmes
Pour « sécuriser la liquidité du groupe »châteaux de sable
Soixante-dix pour cent garantis par l’Etat retour de flamme
L’homme et les animaux sauvages une histoire emporté les arbres
Une princesse saoudienne prisonnière arrête ce qui part
G. l’homme qui avait prédit la pandémie il y a quelque part
Trump an IV l’insurgé de la Maison Blanche ma vie sur les bras
Souvent souffler sur les braises de la discorde si tu étais là
Pas étonnant que notre vie nocturne soit le meilleur de mon mal
Soit étrange en ce moment. Nos songes nous aident tu me rendras
Les premières pistes du déconfinement quelque coup d’éclat
Un choix autant politique que sanitaire l’horizon n’avance pas
Soutenez les savonneries artisanales toujours les mêmes visages
A Angoulème, tranquillou, un chevreuil, s’offre le même paysage
Chevreuil s’offre une virée en plein centre-ville l’ombre de mon bras
Derrière la caméra, comme confinéles jours passent
La justice sociale chevillée au corps à l’ombre de mes bras
F. reçoit par erreur le globe de cristal je serai celui-là
« Il pourrait ne jamais y avoir de vaccin »l’aile de l’orage
Il est de meilleur rap port au niveau des vignes reprend courage
La colère s’exprime de plus en plus fort le premier pas
Royaume-Uni où la population reproche par-delà les orages
Retard à l’allumage au début de l’épid les villages
Epidémie de coronavirus Covid cloche en retard
Disparition de l’acteur Philippe Nahon remet son départ
« Un coup de foudre mutuel pour faire ce film »quel orage
Le comédien des amoureux du cinéma quatrième étage
Tordus et compliqués et les rendre attachants bouquet sur la table
« Inquiétantes trognes du cinéma français »retrouve la page
Parti dans l’infini, sa vraie dimensi-on on parle
Indifférente au monde qui se presse autour les hauts visages
Elle se vit comme un trésor inaccessible sortilèges des mansardes
Tout le monde voulait un portrait différent un soir sur le rivage
Elle est comme attirée en dehors du tableau parle aux arbres
Quand même… une Histoire avant la Révolution ! la mer est déjà là
Et ce souci de restitution non prudente ses ailes se détachent
Si Viollet-Le-Duc crée son propre imaginaire les campagnes
Un’sorte d’éthique de la restauration noircissez nos bagues
Une œuvre collective avec beaucoup de gens inonde mon visage
Drame vraiment d’un changement de paradigme rêves de mon âge
Notre Internet c’est aussi une ruche énorme je pars
Le Moyen Age hiératique, sacerdotal à la fin je suis las
Insistance sur le bizarre, la non ligne j’ai repris la besace
Déjà comme un travail de la démocratie au fond de la tasse
Les mythes reproduisent et se reproduisent visage de marbre
Monument hybrid’ qui s’est métamorphoségibet de ton arbre
Tout ce qui tourne autour de la Cour des Miracles à bout de bras
Sur les racines éternelles de la France le long du boulevard
Déformation qui pourrait être une reform chacun a son visage
Etre une reformation, une dynamique suffit au paysage
En représailles les paysans tuent des loups où tourne le poignard
Un western à la sauce des frères Coen riches équipages
Un joyau de bien-être sur un lac d’eau douce le ciel est en retard
La croissance des plantes en accéléréde laves et de râles
Cette expectative devant le découpage sur le quai des départs
Tableau entier était devenu un écran les forêts capitales
Fait son autoportrait dans un rétroviseur reniera ses cigales
L’expérimentation de ce qui vient vers lui sa ronde sans escale
A un travail véritablement séri-el s’est trompé d’étage
Les accrocher aussi de manière sérielle cette maison trop basse
Avec cet effet de lumière traversante les rides et les pas
Et se fraie un chemin jusqu’aux rayons de miel passés là
Du recul quand on a le nez sur le guidon restés plus bas
Le seul moyen de se former une opinion brisé son feuillage
On redonne du sens à la fabrication cherche ton passage
Une farouche volonté d’indépendance mon visage
« Si vous avez envie de laisser une trace »fougères du regard
« Tu t’en fous, tu es là, tu récites des fables »déjà repart
« Ta carrière artistique, ton imprésario ? »je reste là
« Il a de la poitrin’ ton marchand de charbon »d’ombres qui marchent
« Avant je lui mettais des bâtons dans les roues »beau visage
« Que cela soit écrit. Que cela s’accomplisse »sauve le paysage
« Egyptien ou Hébreu, je suis toujours Moïse »amis de passage
Espèces avec lesquelles nous avons tiss coupe les lilas
Avec lesquelles nous avons tissé des liens cloche des départs
Des li-ens extrêmement intimes, étroits brûlé tard
L’annonce sur de petites communautés laissé ta part
Le rapport à la terre que vous observez pas davantage
A ces quelques personnes se sont agrégés laine des orages
Affinité profonde avec les non humains fond des nuages
L’idée est d’être possédés par un milieu de mes larmes
Le manque de capacités industrielles ? Place Bretagne
Un besoin souligné par cette pandémie rets dans le feuillage
Mais je parle plutôt en tant que citoyen roule tes coquillages
Dans le grand bocage des insatisfactions sa vie n’était pas
Une occasion en or de regarder le monde que ton visage
Premier véritable rituel de cette France tremblantes larmes
Que leur interprétation était abusive les oiseaux sont là
Comme dans le roman Le Fléau de Stephen dans la mansarde
C’est celle de Beckett Les Beaux Jours Oh les Beaux mieux ton visage
Réflexion historiqu’ sur le capitalisme avons le même âge
Présentation de ce fabuleux moustachu et tu es là
La physique peut-elle se passer du temps ? grimpe à ton bras
Les protestataires ont dû se rassembler effaces mes larmes
Tout en respectant les mesures sanitaires ô cigales
Le témoignage de Français encor bloqués rappelait ton pas
A regret l’absence de coordination recréait ton visage
A la faveur d’un morcellement général portes des villages
Sur la piste de la « pangolin connection »fond des gares
L’objet d’un commerce illégal et fructueux nuit des ballasts
Pire massacre de l’histoire du pays remblai des villages
Un homme armé a tué au moins seize personnes ouvre le paysage
Pris en chasse pendant une douzaine d’heures des cocardes
Trop kitsch, trop enfantin, pas assez épuréet mon visage
Mouvement postmoderniste… refait… surface meilleur usage
Nos anticorps sont-ils si efficaces face les astres
Exhiber les bonheurs de son confinement à son corsage
De son confinement sur les réseaux sociaux rien de ce village
Photos idylliques à l’appui heurte… agace page à page
Le confinement conduit à un quitte ou double mon village
Pour les couples le confinement conduit àl’arbre
New York les soignants sont contraints de pratiquer déjà
Pratiquer la médecine de catastrophe rues de villages
Direct. Pour « la vie d’avant »… il faudra attendre mon visage
Une amplification des fractures qui minent prunelles sauvages
Fractures qui minent l’ordre international toit du paysage
En Chine, bile d’ours et corne de rhino grand voyage
M. aux urnes malgré la guerre et le virus roses du village
En créant dans toutes les langues des mots qui mon image
Rendre visite à leurs aînés dans les Ehpad ta vague
Confinement on réinvente nos rituels des terrains vagues
Apéros virtu-els et chansons au balcon ! sur ma table
Gestes barrières devront rester de rigueur les orages
L’armée du Lésotho rentre dans ses casernes recuire un visage
Travailleurs étrangers pour sauver leurs récoltes ciel mon sillage
Milliers de migrants qui travaillent sans contrat pierre accable
Mort de JDD romancier et journaliste sur la table
Pays qu’il qualifiait de « plus imaginaire »brèves des cordages
Exploré brillamment les champs de la fiction déjà
Covid-19 : un débat public allemand la terre est en bas
Plus apaisé qu’en France ? Paris et Berlin… joie pour bagage
D. Trump a du mal à contenir sa nature désordres du langage
Un Ehpad perd la moitié de ses résidents réduit du bastingage
Vidéo La fonte des glaces en Arctique pays qui va
Ouvre de nouvelles routes commerci-ales orée des villages
Autorités embarrassées par un navire les oies sauvages
De croisière et ses passagers contaminés plateaux sans âge
Coronavirus : les soldes d’été reportées ? à mon image
Des coursiers solidaires pour ravitailler visage ou paysage
Astuces pour mieux dormir à la nuit tombée flamme des cages
La décision est étrange mais c’est ainsi à ton usage
La vitesse à laquelle ils ont changé de pied marque le pas
Doigté politique cela va se jouer ne connais pas
Opportunité de changer de logiciel bords étincelants du large
On dirait que le vent dit des phrases récits en pleine marge !
Des alexandrins de prose prélevés dans des titres et débuts d’articles de presse,
syllabes en ajouts à partir de titres ou de fins de vers d’un poète centenaire mort ou vif
et pratiquant l’assonance à tout va.
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